Journal de dressage – Walk & grass

Émilie • 4 mars 2011

“Ce n’est pas la galerie qu’il faut épater, qu’il faut séduire, mais au contraire le cheval.”

Oliveira

Tendons secs, membres et pieds froids. Un seau d’eau chaude accueilli comme un panier de carotte et englouti d’une traite, puis nous partons ne rien faire ensemble à nouveau. Lui, ingérant l’énergie printanière de l’herbe fraîche, de mon côté, j’essaye de respirer.

“Il faut du temps pour trouver le bon cheval, pour découvrir ses particularités et ses caractéristiques et apprendre à le connaître. Il faut du temps pour accumuler les expériences en tant que cavalier et pouvoir utiliser les aides justes. Il faut du temps et beaucoup de patience pour amener un cheval à maturité physique et psychique jusqu’à la compétition et le garder en pleine forme jusqu’à un âge avancé.”

Gerd Heuschmann

Si j’avais écouté les vétérinaires, Kelso (arthrose depuis le plus jeune âge) serait déjà infiltré de partout, il aurait pu être ainsi disponible pour des séances quotidiennes de prouesses sportives d’animal mécanisé pour ma satisfaction personnelle, et assurer des saisons entières de compétition. Je décidais de décevoir mon égo de cavalière de dressage, et de gérer autrement les hauts et les bas, en préventif : plantes, massages, shiatsu, ostéopathie…Grandes promenades au pas et autres activités diverses pour les bas, gestion pointilleuse de l’échauffement et de la récupération pendant les haut. Pas de piaffer, de changements de pied ni d’appuyers pendant plusieurs mois, tans pis pour moi mais pas pour lui. “Laissez le cheval vous apprendre ce que vous devez faire.” Ray Hunt

“Que l’on amène un cheval jusqu’à la haute école, à l’âge de huit ans, mais qu’il soit usé et inutilisable à dix ans, n’est pas une prouesse qui puisse ébranler les principes de l’équitation classique. Au contraire, elle fournit simplement la preuve que la recherche de l’effet et certaines aberrations dues à la vanité ne contribuent en aucune façon au développement  de l’art équestre. La réduction inconsidérée de temps consacré au dressage ne conduit qu’à la médiocrité, à la caricature des mouvements et à l’usure prématurée  du cheval. La nature ne se laisse pas violenter.”

Podhajsky

Je dois savoir quand il est fatigué, quand il est lassé, quand une douleur ou une contraction s’installe, quand un déséquilibre mental ou physique est entrain de germer, tout mon travail consiste à affiner ma perception des signes avant-coureurs afin de ne pas les laisser se matérialiser… Kelso parle, mais si doucement ! C’est un puissant introverti. Le bouillonnement est intérieur.

Il y a 8 ans, la relation d’exclusivité qui nous uni nous fut presque imposée, qui aurait voulu monter dessus ? Je m’emparais en septembre 2002 de ”la crevette”, pour en faire mon morceau d’argile, comme une promesse, un mot à son oreille “je crois en toi, pour moi tu n’es pas inmontable et névrosé”. j’en fis par la suite un défi, me permettant de le modeler à ma façon et d’être la seule responsable de son évolution. Les cavaliers de confiance qui l’ont monté depuis se comptent sur les doigts d’une main… pas plus de 5 minutes et à la fin de mon propre travail.

L'association Connivence

Cette association (loi 1901 à but non lucratif) à vu le jour en 2009, créée par Emilie Haillot dans le but de promouvoir, sous la forme de stages et conférences, la complémentarité de 4 approches autour du cheval : la connaissance du cheval physique ( biomécanique, énergétique…) , la connaissance du cheval psychique (éthologie, horsemanship…) , la gestion physique et énergétique du cavalier, la technique du dressage du cheval selon les préceptes classiques.

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