[JdD] – le début de la recherche.

Émilie • 25 septembre 2012

Je déroule la reprise du Grand-Prix sans le zig-zag au galop ni les diagonales aux changements de pied rapprochés puisque ces exercices sont en cours de préparation. J’ai ainsi un aperçu global des difficultés sur l’ensemble de la reprise. Je dirais que c’est assez désastreux, au niveau des sensations d’une part, puis au niveau de la vidéo.

Les enchaînements sont rapides et difficiles. Pour plus de contrôle, j’augmente la présence de mes aides, mais j’évite de le pousser comme le dit Podhajsky lorsque l’on pousse un Lipizzan, “ il aura tendance à donner des foulées plus vives, plus rapides, et non des foulées plus amples, et par là même à perdre son rythme.”

D’une manière générale, l’alternance des allongements et du rassembler nous pose un problème. Les allongements le stressent, il chauffe, perd l’équilibre par accélération de la cadence et l’excès d’émotivité que lui procure ce mouvement, je dois donc le reprendre en fermant les doigts, il se contracte, ma main finit par le retenir puis par s’opposer à sa bouche pour obtenir le rassembler ce qui désengage les postérieurs, il se creuse et s’ouvre au passage et au piaffer, ne fléchit pas ses hanches, mes jambes reculent pour aller chercher les postérieurs perdus,  ma position est désastreuse. Il perd ainsi l’impulsion nécessaire à la légèreté, la souplesse, la disponibilité et la rectitude qui en découlent. En somme, Les allongements nous font perdre l’impulsion ce qui nous fait perdre le rassembler !

“L’impulsion c’est le maintien de l’énergie dans la cadence. » Oliveira
“Un cheval est en avant quand il est décontracté. S’ il marche en précipitant et en se contractant, il n’est pas en avant, il ne se livre pas, il est en rébellion.”
Oliveira<
“Augmenter l’impulsion par la vitesse c’est une illusion, et c’est perdre le rassembler.”
Oliveira
“Beaucoup pensent avoir obtenu l’impulsion à partir du moment où leur cheval se porte en avant. En réalité, l’impulsion est une énergie motrice contrôlée, générée par l’arrière-main.”
Pat Parelli.
“…il faut, au contraire, ralentir lorsqu’on est en défaut d’impulsion et éviter de confondre un cheval qui tire (donc en arrière de la main) avec un cheval tendu. »
Pierre Pradier

Le mouvement ne va plus des postérieurs vers la bouche mais de la bouche vers l’arrière puisque je le retiens, avec ce que cela entraîne sur la biomécanique, et sur l’esthétisme puisque ses ganaches épaisses empêchent une belle mise en main.

transition piaffer/passage, contracté, au-dessus de la main, mauvaise position

Je souhaite un cheval léger mais tendu, franc et rond, que je ne porte pas par la main et qui se déplace souplement dans l’optimale élégance de ses allures naturelles sans qu’aucun effort ne transparaisse de ma part comme de la sienne. Malheureusement, cela donne une vulgaire mixture de mauvaise équitation classique (cheval semi-flottant, creux et ouvert par moment) et de mauvaise équitation de sport (trop soutenu par la main, courant après son équilibre…).

Remarques :
– Dans la transition passage/galop : le postérieur intérieur s’écarte.
– Manque de fixité de la tête, de rondeur et de rassembler au piaffer, au passage, dans les transitions de l’un à l’autre.
– La ligne AC avec deux pirouettes au galop et un changement de pied. Alors que la sensation me semble correcte, sur la vidéo, les pirouettes sont trop ouvertes et le changement de pied pas droit.
– Dans l’appuyer « Le cheval doit être légèrement incurvé autour de la jambe intérieure du cavalier en vue de donner une plus grande liberté et une plus grande mobilité aux épaules, ce qui rend le mouvement plus coulant et plus élégant. Cependant l’avant-main doit précéder légèrement l’arrière-main. Les jambes se croisent, celles du dehors passent devant et par-dessus celles du dedans. Le cheval regarde dans la direction du mouvement. Il doit conserver pendant tout ce mouvement la même cadence et le même équilibre. » (FEI). Kelso, à mon grand étonnement n’est pas gêné par le tracé serré des deux appuyers (KB-BH) , mais il perd son rebond, précipite un peu, et reste un peu au-dessus de la main. L’amplitude à gauche est plus réduite, mais pas de boiterie !

– La ligne de fin avec des transitions passage/piaffer/passage… laissent apparaître des particularités d’allures qui sont dues à ses aplombs : de face, les genoux sont ouverts et les pieds légèrement en dedans ce qui le fait billarder ; de dos, les jarrets sont très clos et les pieds panards ce qui lui donne un mouvement de gaudille au passage. Pour moi, il s’agit de son propre mouvement mais pas d’une défectuosité, or pour la FEI : « L’irrégularité des posers des postérieurs, aussi bien que le balancement latéral de l’avant-main, ou des hanches, ainsi que tout geste saccadé et raide des antérieurs, les postérieurs traînant au sol, toute altération de la mise en main, sont des fautes graves. ».

Je remarque en analysant la vidéo que je me penche également, que les oreilles ne sont pas parallèles, qu’il change de pli à chaque foulée… je peux donc nettement améliorer la rectitude en améliorant mes indélicatesses.

Après le constat, les solutions… et là, c’est le début d’une longue recherche.

L'association Connivence

Cette association (loi 1901 à but non lucratif) à vu le jour en 2009, créée par Emilie Haillot dans le but de promouvoir, sous la forme de stages et conférences, la complémentarité de 4 approches autour du cheval : la connaissance du cheval physique ( biomécanique, énergétique…) , la connaissance du cheval psychique (éthologie, horsemanship…) , la gestion physique et énergétique du cavalier, la technique du dressage du cheval selon les préceptes classiques.

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