[JdD] – vers les longues rênes (étape 0)

Émilie • 19 mai 2011

Les sols sont durs et le développement des allures en extérieur n’est pas possible. Même au pas, je remarque que Kelso se soulage en marchant sur le bas côté en herbe plutôt que sur la terre desséchée devenue béton. Cure d’harpago.
Je décide de développer le travail à la longe en vue d’un travail complet aux longues rênes, Kelso étant de plus en plus cadencé et calme au bout du licol, je commence par y ajouter la chambrière pour lui apprendre que la caresse de la lanière au passage de sangle remplace la jambe intérieure et lui demande de s’arrondir, dirigée vers l’épaule elle lui demande de s’écarter sur le cercle pour tendre sa longe, dirigée vers l’arrière elle lui demande plus d’activité, et grâce à une approche de désensibilisation, il l’a considère désormais comme une aide et n’augmente plus sa cadence en respirant très fort à la simple vue de l’outil.
Après quelques séances de ce type, tout en le montant à la fin pour quelques finalités au galop par exemple, je rajoute le filet et passe la longe en “rêne Colbert”. Je ne peux me permettre de “longer sur le mors” que maintenant qu’il est parfaitement dressé à cet exercice, car je n’utilise plus le caveçon, pour lui considéré comme une arme redoutable qui ne cède jamais et pour moi (après l’avoir longtemps utilisé) ne permet pas une réelle communication mais plus une domination ou l’animal doit subir et se taire.

Une fois détendu dans une attitude d’encolure libre (sans courir, donc pas au détriment de la cadence), sur le mors, je recherche la même chose que monté lors de la détente, extension d’encolure sur un contact que le cheval prend de lui-même dans une bonne impulsion au pas pour commencer.

Je cherche à ce que le mouvement du dos devienne symétrique et ondule avec un amplitude égale des deux antérieurs . La base du cercle/ligne droite est respectée. Puis départ au trot où il doit conserver ce contact et je retrouve-là la même difficulté que monté : il lâche la main et donne un léger à-coup pour se faciliter la tâche. Je repasse au pas et demande avec plus de précision jusqu’à ce qu’il y arrive, il est félicité. Récompenser à peine le mouvement souhaité obtenu (timing) est un moyen de communication exceptionnel et Keslo apprend chaque jour facilement ce que j’attends de lui, les progrès sont étonnant et passionnants bien que simples.

Il faut après accepter qu’il faille du temps au système musculaire,tendineux et articulaire  pour réussir parfaitement le mouvement.
De même du trot, revenir au pas sans s’éteindre, ni perdre le contact, ni relâcher le dos et perdre l’impulsion, sans remonter la tête et rester actif avec un maximum d’engagement… que d’exigences. Puis du pas à l’arrêt toujours en extension d’encolure, encore plus difficile.
Du trot au galop, j’attends de lui de partir calmement en restant tendu et sur le contact. Puis du galop au trot où la difficulté est de retrouver une cadence lente et le rebond du “trot-avant galop”. Je multiplie au fil des jours les transitions, les trot/galop le font d’abord chauffer puis il s’accoutume. Je rajoute le départ au galop du pas, mais il chauffe en partant rapidement et en s’enfermant. Beaucoup de rigueur, il comprend le mot “pas” mais anticipe, j’attends le retour au calme avant de le prévenir “Kelso, gaaaa-lop”. A la première foulée, je regarde les postérieurs et il s’arrête face à moi, il est caressé fortement, il comprend alors au bout de quelques jours par ce confort immédiat qu’il ne sert à rien de s’affoler. Mais il va falloir du temps pour confirmer tout ça.
Puis trot/arrêt et galop/arrêt, très concentré, il se prend au jeu et m’étonne, son dos s’arrondi les postérieurs s’engagent, les arrêt sont impeccables et carrés.
Le plus important est la conservation de l’attitude et du contact prit par le cheval qui doit ouvrir l’angle tête/encolure car aux longues rênes, le risque avec ce type de cheval est l’enfermement (lâche la main), la perte de tension, le dos qui se creuse et la perte de rectitude et d’impulsion.

L'association Connivence

Cette association (loi 1901 à but non lucratif) à vu le jour en 2009, créée par Emilie Haillot dans le but de promouvoir, sous la forme de stages et conférences, la complémentarité de 4 approches autour du cheval : la connaissance du cheval physique ( biomécanique, énergétique…) , la connaissance du cheval psychique (éthologie, horsemanship…) , la gestion physique et énergétique du cavalier, la technique du dressage du cheval selon les préceptes classiques.

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