[Journal de Dressage] – Stage Pierre Pradier

Émilie • 19 juillet 2012

Les choses simples.
Kelso a fait beaucoup de progrès paraît-il. Meilleure amplitude dans les mouvements latéraux, meilleur contact, meilleur rassembler… Pourtant, depuis la dernière séance où il l’avait vu monté (il y a un an) il y a eu de longues périodes de repos, de nombreuses séances de longe, et relativement peu de séances montées. Les assouplissements en longe semblent donc avoir été bénéfiques à sa locomotion ainsi que l’obsession des choses simples, puisque le montant plus rarement, je m’orientais vers de l’entretien et non de la nouveauté :

– Qualité du contact dans les transitions, et dans les mouvement latéraux quels que soient les attitudes (extension paroxystique, demi-attitude, rassembler (cf croquis)).

– L’amélioration de l’impulsion et de la rectitude (contrôle des épaules) surtout au galop.

Sur les deux séances, il considère que pour le trot, le cheval maîtrise presque toute la gamme, par contre il a mis le doigt sur le point douloureux, le galop. « Je sais qu’il commence à changer de pied au temps mais demande-lui des changements isolés avec la foulée préparatoire, c’est-à-dire : galop à juste, changement de pli, puis qu’il accepte la foulée dans le nouveau pli et le changement des aides. (…) Il faut qu’il accepte tes aides en les attendant sans deviner et anticiper – il te connaît comme s’il t’avait faite, d’ailleurs il t’a faite ! – et aller de cette façon jusqu’au deux temps avant d’aller plus loin ».

Il y a des choses dans la vie que l’on aime laisser de côté en se disant que ce n’est pas important, que personne ne le verra, fermer les yeux, s’endormir dessus… Puis un jour, au détour d’une rencontre, d’une maladie, d’un nouveau départ, la chose réapparaît avec un grand sourire.
J’avais négligé ce détail en me disant que c’était déjà si bien, mais c’était ne pas être honnête avec moi-même et mes convictions. Merci Pierre.

« Les choses simples » nous rattrapent si on les méprise.

L'association Connivence

Cette association (loi 1901 à but non lucratif) à vu le jour en 2009, créée par Emilie Haillot dans le but de promouvoir, sous la forme de stages et conférences, la complémentarité de 4 approches autour du cheval : la connaissance du cheval physique ( biomécanique, énergétique…) , la connaissance du cheval psychique (éthologie, horsemanship…) , la gestion physique et énergétique du cavalier, la technique du dressage du cheval selon les préceptes classiques.

3 commentaires

  • Bonjour Emilie,
    Encore un très bel article, très intéressant. Chapeau pour les croquis aussi, ils sont top !
    Le temps passé sur les « choses simples » et les petits détails qui font la différence est précieux, mais ne doit-on pas composer avec l’entretien de l’intérêt du cheval et l’aspect ludique du travail, en variant quand-même et en ajoutant quelques nouveautés régulières au travail quotidien?
    Quel est ton avis sur l’intégration de nouveautés alors que les précédents apprentissages ne sont pas forcément aboutis?

    • Emilie

      Bonjour,
      merci pour votre message.
      Effectivement, le fait de demander au cheval ce qu’il sait déjà comme une gymnastique peut sembler monotone. Pour les chevaux travailler tous les jours (ce qui n’est plus le cas de Kelso), alterner longe, promenades, liberté, « jeu éthologiques », ou passer du temps avec lui à ne rien faire permet déjà de ne pas l’ennuyer. Je pense aussi que l’apprentissage des codes et de certains mouvements peuvent s’apprendre rapidement en – demandant très peu – sans attendre que les bases soient abouties comme la diagonalisation. Par contre je ne sais pas si apprendre au cheval l’appuyer comme nouveauté après être passé par l’épaule en dedans est ludique pour le cheval, ou bien commencer le galop à faux. Ce sont des « nouveautés » dans l’évolution du travail mais qui doivent venir à point, sans difficultés, lorsque l’équilibre, la souplesse et la préparation sont idéals, sans même que le cheval s’en rende compte, c’est ainsi que la gymnastique permet de dresser entièrement le cheval sans le surprendre par des difficultés nouvelles. Jean-Louis Sauvat nous fait travailler une série d’enchaînement d’exercices (qui contient tous les mouvements d’équitation classique jusqu’au rassembler) que le cheval ait 4 ans ou 15 mais les exigences (taille du cercle, attitude, cadence, déplacement latéral, transitions de l’un à l’autre mouvement, rassembler…) varient avec l’évolution du cheval qui finit par se dresser tout seul.
      D’une autre manière, les « choses simples » peuvent s’appliquer dans de très nombreux exercices qui permettent également au cheval de ne pas avoir l’impression de répéter tous les jours la même chose. Les trajectoires, les barres au sol, les slaloms, les figures de manège, les transitions d’allures, de petits objectifs chaque jour nouveau qui deviennent ludiques dès lors que le cheval comprend et cherche à donner. Le timing de rendre à propos et de le faire participer à sa gymnastique le feront progresser rapidement.

  • michel

    Bonjour Emilie,est ce que vous pensez que l’extension paroxystique peut etre bénéfique pour un cheval fait » en descendant »,c’est à dire avec le garrot plus bas que la croupe,ou alors que cela peut risquer d’aggraver ce défaut de conformation?encore bravo pour votre article et vos illustrations!
    salutations
    Michel

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